Des "Bleues" en demi-teinte

La fin de saison est proche et le compteur victoire des joueuses professionnelles françaises vient tout juste de s'ouvrir. Si Jade Schaeffer a renoué avec le succès après une année 2010 blanche et un début de saison tronqué par une blessure, le reste de la troupe tricolore n'a pas eu le rendement escompté. Un constat qui contraste avec la belle saison réalisée l'an passé par Virginie Lagoutte-Clément 6eme de la Henderson Money List fin 2010 après avoir signé cinq podiums dont une victoire.
Cette année Virginie ne pointe qu'à la 20eme place juste devant deux compatriotes. Sophie Giquel-Bettan de retour à plein temps sur le LET et en passe de retrouver son meilleur niveau et Caroline Afonso auteure d'un été réussi jalonné par 4 top 10. Pour Christophe Muniesa le directeur exécutif de la Fédération il n'y a pas matière à s'inquiéter : "c'est vrai que l'année 2011 des filles n'est pas hyper satisfaisante mais il y a des motifs de satisfaction : La victoire de Jade schaeffer mais aussi la carte sur le LPGA obtenue par Valentine Derrey. Même si c'est plus délicat pour Gwladys Nocera cette saison elle a prouvé qu'elle avait sa place aux côtés de Karine Icher sur le LPGA. Notre objectif est de privilégier l'épanouissement de nos joueuses sur le circuit américain, nous misons beaucoup sur l'avenir."
Avenir prometteur
La futur source d'espoirs également pour Maitena Delamontagne, DTN Adjoint de la ffgolf, qui insiste sur la qualité du réservoir amateur. "Au-delà de la victoire de Jade Schaeffer, je ne vois que de bonnes perspectives. L'accession au LPGA de Valentine Derrey pur produit de la nouvelle filière post-bac en liaison avec les universités américaines. Cela valide ce que nous avons mis en place et cela va encourager le développement de cette politique. Sans oublier la deuxième place sur l'étape marocaine du LET d'Alexandra Bonetti avec le statut amateur. Nous attendons avec impatience l'éclosion de la génération Bouttier, Delacour, Gidali, Bonetti même si je suis convaincue que les joueuses confirmées qui évoluent sur le LET vont continuer de bien performer et de gagner."
Entre les joueuses rompues aux joutes de l'élite professionnelle européenne et les promesses de la nouvelle génération, deux joueuses étrennaient cette saison leur nouveau statut pro. Si la transition amateur-pro a été plus délicate que prévue pour Lucie André (médaillée de bronze avec l'équipe de France amateur au Championnat du Monde 2010) celle de Joanna Klatten du Golf de Saint-Cloud est intéressante. "Elles ont pris leur marque sur le LET pour leur première année et je ne doute pas d'une meilleure réussite en année 2." analyse Delamontagne. De son côté Christophe Muniesa souligne qu'il a fallu du temps à l'ex-numéro 1 européenne pour gravir les échelons. "Pour André et Ricordeau au contraire des garçons qui ont plutôt bien réussi pour leur première année sur le grand circuit, il va falloir se projeter à l'horizon 3 ans. Avant d'atteindre le sommet de la hiérarchie européenne, Gwladys Nocera a dû faire quelques saisons d'apprentissage. Quant à Joanna Klatten, elle ne se pose pas de questions. Cela tient à son tempérament, son caractère désinhibé."
Maisongrosse sur sa lancée ?
L'effet désinhibiteur de la première victoire pourrait avoir des conséquences bénéfiques pour Julie Maisongrosse. La Championne de France amateur 2005 vainqueur à Dinard de son premier tournoi professionnel avec à la clé la 1ere place finale du Generali Ladies Tour 2011 reconnaissait elle-même être en attente d'un succès. "Après ma deuxième place à La Nivelle, une victoire fait beaucoup de bien au mental."
De l'allant, de l'envie de l'enthousiasme et une bonne dose d'auto-persuasion à la manière d'un Thomas Levet vainqueur en juillet de l'Open National de son pays, voilà la recette pour réussir cette fin de saison à commencer par cette semaine au Paris International Golf Club.
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